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Comme on se demande :

"Faut-il s’habituer à des printemps sans hirondelle?"

Vends : Théâtre pour garage ou supermarché,

printemps des poètes institutionnalisés pour cacher l’hiver de nos déplaisirs …

et l’automne de  nos institutions culturelles.

(qui auraient mieux fait de continuer de s’appeler artistiques)

repliées sur elles-mêmes, sur un temps arrêté,

comme des gens devant la télé.

Constructeurs de monuments, 

Une vague grise, lisse,

Arlequin poli par le mur.

Pas de vent qui souffle, pas de pluie qui lave, juste des portes fermées.

Liberté d’expression...pas d’interdit, ça ne fait pas démocratique,

Juste les portes et les robinets fermés

et quelques vitrines aseptisées et clinquantes.

Toc et prêt à porter

Comme dans nos rues piétonnes.

consommables  en têtes de gondoles.

Buzz du buzz (bruit de mouches dans certains cabinets)

À l’avis de tous et « l’avale » de la presse à presser

Le reste est sur commande.

Et filtres à chaque étape :

Plaire sur dossier à truc  et pour prévente à machin

Classique /pédagogique / divertissant /

Entrant dans le dispositif du bicentenaire/

Revisitation sauce guitare rock et son et lumière textes en coupe

Pour une aide aux public à l’accès culturel.

Starlettes à l’affiche pour une approche marketting

privé/public

le théâtre comme une sorte de Youtube avec playlist et votes.

si ça peut jouer façon télé pour « faire vrai »…

diplômés es ministères et pinces fesses,

et les nominés sont …..

Et des « grands lieux »

(on en construit même, pour aider la filière bâtiment )

et des grands lieux vides d’amour

(pas tous)

bateaux en rade dont l’équipage se demande  s’il est bon d’accueillir des artistes

c’est déjà assez compliqué  le fonctionnement interne

management de la masse salariale,

bilan d’exploitation  (comme dans « la vrai vie )

un  budget de fonctionnement qui ne  suffit qu’à lui-même

 

com de com / critique de critique/

spécialiste en spécialité/

relationnel public en vase clos/

permanence /transparence /intermittence.

êtes vous prêts à des laboratoires ?

c’est des trucs comme une création mais sans argent…

pour vous .

sinon vous pouvez vous installer dans la cave entre 7 et 8.

vous avez vu ma plaquette ?

c’est LE livre.

une acceptation d’un certain ordre "décomplexé"

(joli mot faudra le proposer  en  slogan de saison)

une certaine façon de ne plus échanger de paroles.

Monologues.

Le théâtre en miroir de société

La pensée se fait commerce

L’invention Revival

le talent  notoriété

la qualité  nombre d’entrées

comme la politique politicienne

l’artiste arti

loi de marché et carriérisme.

Enfumages sans signaux.

lettre morte / téléphone sur répondeur / silence consenti/

fermeture de bonne heure……

S’il faut en plus s’intéresser aux poètes en vrai !

ça rappelle le bureau / font chier la plupart du temps /

sont capables d’avoir des demandes.

Et la ribambelle de consultant en ingénierie culturelle

Equipe de choc en transversalité.

Spécialiste en actions marketing-éducatifs en direction des publics .

conférence de Master d’art du spectacle avec mention en re-sucée de théâtre subversif et doctorat en punk attitude:

"Repenser l’accueil à l’ère du virtuel »

(mais pas de bar ouvert, trop compliqué et il n’y a que les acteurs qui boivent et ça salit)

 

Label branchitude.

faux échanges pseudo-sociaux

action en "milieu défavorisé",

 avec  " les vrais gens »

et les habitants du quartier    ….de haute sécurité.

avec alibis néo intellectuels 

et plus que jamais , tu connais machin ….

Ta page dans libé .

Ou dans  …..ou dans …….ou dans …..

les petits papiers . 

magiques blancs seings. 

photocopiés . écho momie.

tant peu d’avis voient le jour.

Quand le choix se fait top ten et short list.

z’auriez pas un  truc comme ce truc ….

vous savez avec des….

qui faisait  comme…

un truc qui marche 

frilosité de notre dé plaisir.

Au clanique symptomatique  des gravitants courtisans de la sphère .

/ un sac de trafiquants /.

la tournante des spectacles entre tenanciers.

poker pipé avec un vieux jeu de cartes distribuées en sous main

 

Décideurs bureaucrates diplômés

«spécialistes  choisissant » 

"bien plus artistes que les artistes"...

machine à ranger par dossier entre deux vacances,

Rimbaud à R, 

Beckett à B,

et à jeter les non référencés.

et

de l’événement,

de l’action éducative et sociale,

du beau certifié culture,

du comique estampillé efficace,

du tragique catégorisé politique,

du politique certifié pertinent,

du contemporain goût jeune,

du triste renommé post-gai,

du jeune public, du vieux public ……

Saupoudrant l’argent de l’état  comme des petits louis XIV

 à l’artiste "qui travaille pour eux"

 

Des directeurs de théâtre qui voient le naufrage,

pour certains assis sur leurs chaises tournantes  au bar du Titanic

en jouant à plouf –plouf. 

Et beaux discours d’ouverture

Posture pseudo-politiques, petits bilans compassés et promesses de messes .

Quelques phares à la lumière glauque

Et le cap dicté par radio Jeserrelesfesses.

Shopping privé  subventionné  public / consommateurs

 

Promesses de divertissement avec certification au catalogue. 

mais ..."je prends des risques" "c'est / ce n’est pas pour mon public"

et un sésame pour tout :

 

« c’est comme ça maintenant »

 

(un avant et un après : mais de quoi ?)

 

la peau de chagrin des subventions

refilée de main en main et à l’artiste de "faire avec"

je vous prends trois pour le prix d’un

et si vous pouvez voyager en prem’s dans la soute à bagage

pour arriver le matin

(l’équipe du théâtre ne rentrera de la semaine de ski que dans la journée)

vos défraiements en tickets repas au flunch…

sauf pour les « grands noms »…..

 

le retour en force de classes sociales à la foire d'empoigne : introduits ou non, avec des moyens ou non, avec ou non des gages du milieu en place des professionnels de la profession,  fils de , madame , et monsieur bidule du bureau truc …

 et combien d’artistes là  dedans ?

Un petit salut post spectacle et ensuite on parle entre managers

se permettant de faire la leçon sur l’art de créer des oeuvres ,

des dynamiques, des lieux, qu’ils ne font que récupérer.

 

méprisé ,  l’artiste, (avant sa notoriété bankable)…….

sauf, l’énergumène un peu excentrique  mais autonome (et pas dangereux)  bénévole  façon 19e siècle avec sa carte au parti et habitant au château le temps du, et nourri au sein par la châtelaine...

 

comètes de passage pour alimenter les carrières à long terme et les lieux fixes bien installés..

 

Sinon le poète disparu présente bien aussi

je radote mais  le monde radote 

et bégaye au son du bruit des bottes et des caisses enregistreuses...

 

Alors plutôt les vieilles boutiques, le marché noir, et le direct chez le producteur…Casser la dépendance, bricolage contre. Se construire un radeau plutôt qu’une maison pour voyager entre ces mini états fermés, sur la grande mer, celle des pirates.

Une flotte plutôt qu’un lotissement,

une malle de voyage plutôt qu’un cercueil

 

Sellig Nossam

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