textes Sellig Nossam
dessins Pascal Lefebvre
​monotypes format 10x15 cm.
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à la mélodie du piano
d’une autre histoire
roche noire
je coule
au profond de mon lac
de l’autre côté du moire
d’eau
en danses lumineuses
montent les bulles
qui me remplacent
et moi
au plus profond
je marche
le sable y est
avec toi
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je suis fort
ai je le choix des armes ?
la beauté
a telle le choix des armes ?
tenir bon tenir beau
il n’est pas très tard
je crois
et l’été revient
tenir bon tenir chaud
la lumière est à l’hiver du passage.
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l’ingénieur pouvait
l’artisan savait
je mesure
j’arrive à les convaincre
les plans sont les bons
le ciel est avec moi
il faut
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j’aurai pu
jardiner et laisser les ronces
laisser passer le soleil et tailler quelques branches
laisser les fruits
nager jusqu'à l’ile en un temps record
exalter mon corps
respirer
m’occuper de toi et m’organiser
laisser aller
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les rythmes ne s’alignent pas
je chante l’émoi
ça finira par commencer
un jour un soir
un matin chagrin
dans le flux flou
j’ai décidé la joie et mes amours
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blanche ou noire est la science
comme la magie
je suis l’enfant des siècles et la science de demain
jeune et vielle
l’intelligence brille dans le gris
d’avant après
je serai la sorcière la savante l’amoureuse
homme et femme
blanche et noire
d’après avant
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abandonne
la couronne
o ma mère
et cours
retourne toi pour me bénir
o ma mère
enfin
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c’était donc arrivé
depuis longtemps
si proche de ça
et moi de moi
je ne pouvais pas penser
à ce moment
que déjà
et voila que non en fait
ça arrive encore
et c’est bien
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j’étais
cette nuit
ce matin
je sais
la lumière dans le noir
je serai
ce soir
je sais
évanoui en douceur
le jour
je me souviens
je me concentre
à la bonne heure
je serais brillant
comme d’autres années
il y a longtemps
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je transporte du métal et du cuir
de l’huile et de la sueur
mais la mécanique ne m’appartient pas
du labeur mais plus d’éclat ni de couleur
pas de peur mais pas de joie ni de douceur
les promesses n’ont pas été tenues
la roue est libre
mon grand père baisait dans les foins
je fus un enfant doux.
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céramique et absence
mon véhicule grand et petit
je peaufine les surfaces
et densifie l’opacité
j’attendrie le ciel de voute pour l’enfant
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c’est maintenant
maintenant tenant tout dans ma main tenant tout
encore
et oui je sais
j'attends
j’ai vu la bifurcation
J'ai un peu de difficulté avec la fin
c'est maintenant.
je ne sais pas pourquoi.
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ami, me dit-on ?
entendent- ils la musique ?
mes amis, nos émois , mes animaux et moi
sommes animés par le chant du dedans
Je nous suis vu parler avec la voix plus claire
les mots de l’animal vivant
parler à la vitesse de l’animal vivant
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Voilà continue
Aie confiance
Comme ça
On y reviendra
Poursuis
C’est ça
Non plus
Voilà
vers ça
C’est du travail
Je t’aiderai
Donne tout
Ecoute moi
Je suis avec toi
exposé en lumière
à cette heure et à cet endroit
si chargé et si instable
depuis quelque temps déjà
je suis
au vu à cru à nu
si fragile
je reste dans la brise douce de l’attente
l ‘épiphanie
sans heurts
sans rien
plein
je me suis préparé
j’aime à force
cet entrainement
cette répétition
cette obsession
une musique tranquille
je laisse passer par le trou de l’aiguille
la lumière la plus précieuse.
Rien
Toutes ces fleurs flottent …
ces années aimées …
ma beauté comme cadeau
que j’offrais
m’est offerte
tourbillon de mes amours
et vin blanc lumineux et joyeux
j’aime ma béatitude dans la lumière du matin
je suis jeune
par rapport à ma mère
vieille
par rapport à ma fille
nettoyé
posé dans l’équilibre
pièce parmi les pièces
eau dans l’eau
je suis l’action
abandonné à la situation
consentant
Sur la montagne de mon corps
La colonne de mon cou
Se tiennent fiers
Le paysage de mon visage
Les chemins de mes traits
Le champs de ma barbe et la forêt de mes cheveux
Et en moi la petite fille rêve à l’abri.
je saute à l’infini
j’ai peur
la vie est devant
j’ai la foi
la lumière et moi
j’ai signé
nous nous aimons
j’ai décidé
je sais l’instant
et la devine la perte